« Guérir du « Syndrome de la Mère Manquante» avec l’EFT.

Carna Zacharias-Miller nous donne des infos utiles pour utiliser l’EFT dans sa spécialité qui aide « Les Filles Sans Mères ». Elle dit que ce sont « des femmes qui ont grandi sans l’amour, l’attention d’une mère, qu’elle soit morte, malade ou indisponible émotionnellement ».

Je vous embrasse, Gary

By Carna Zacharias-Miller, EFT-CC, EFT-ADV

Cher Gary

Je voudrais vous présenter mon « créneau » EFT. Je travaille avec « des Filles sans Mère ». Ce sont « des femmes qui ont grandi sans l’amour, l’attention d’une mère, qu’elle soit morte, malade ou indisponible émotionnellement ». (En réalité la plupart des clientes ont une mère physiquement). Elles souffrent de ce que j’ai appelé le « Syndrome de la Mère Manquante ». Ainsi que cela s’est révélé, l’EFT est un merveilleux outil de guérison hautement efficace pour un état de santé entraînant de nombreuses douleurs émotionnelles et des problèmes qui en apparence n’ont rien avec tout au long de la vie de cette femme.

Lors de ma toute première séance d’EFT en tant que cliente, nous sommes allés directement à ma naissance. J’ai évacué un douloureux et profond sentiment d’abandon par ma mère schizophrène qui fut dès le départ incapable de se lier à moi. Ce fut une expérience puissante qui me permit de devenir une farouche adepte de l’EFT.

L’EFT marche sans que le praticien n’ait besoin d’une grande expérience de la problématique que nous traitons, mais l’avoir, rajoute de la crédibilité à mon travail. Lorsque je dis à un client en détresse : » Je sais ce que vous ressentez », ce n’est pas seulement une phrase de réconfort, elle l’encourage à mettre au jour ces sentiments lourds et douloureux.

« Même si mon égoïste mère est partie… »

« Même si ma mère ne voulait pas de moi… »

« Même si je déteste ma mère… »

« Même si ma mère m’a brisé le cœur… »

Grandir sans l’amour d’une mère attentionnée signifie beaucoup plus que le simple manque d’un modèle de rôle de même sexe. La mère étant la première personne à prendre soin de vous, la perdre – d’un point de vue émotionnel ou physique – crée pour l’enfant un véritable cauchemar de manque profond. D’une certaine manière, il ne finit jamais. De nombreuses situations et sentiments négatifs expérimentés par la suite dans la vie ont leurs racines dans cette expérience terriblement traumatisante.

Les femmes qui me contactent le reconnaissent elles-mêmes avec stupéfaction quand elles lisent les symptômes de ce que j’ai inventé comme « le Syndrome de la Mère Manquante ». Elles se sentent perdues, pas à leur place, et en danger dans ce monde. Il y a une profonde tristesse sous-jacente, mais s’il n’y a pas vraiment quelque chose « qui ne va pas ». Elles se sentent généralement seules, particulièrement avec les autres. Elles sont très sensibles au rejet de toutes sortes. Elles ont de la colère. Elles ont honte de ce qu’elles sont. Elles font tout pour être » parfaites », ce qui les maintient dans un stress permanant. (Je vérifie qu’elles n’aient pas été diagnostiquées ou traitées pour maladies mentales).

Il y a deux émotions fondamentales très puissantes qui se présentent toujours – la colère et la profonde tristesse. Certaines femmes commencent par la colère, et nous travaillons dessus pour atteindre la douleur fondamentale d’abandon et/ou le fait de n’être pas reconnues pour ce qu’elles sont. D’autres commencent par la tristesse et se donnent le droit à expérimenter la colère.

Quand j’ai fait sept séances par téléphone avec « Lilly », elle s’est décrite comme une personne particulièrement docile et toujours prête à plaire à tout le monde et qui n’osait exprimer ses talents artistiques. Elle était consciente de la douleur que sa mère alcoolique lui avait causée en tant qu’enfant. En « Tapotant » sur la tristesse, la colère puissante qui était derrière remonta :

« Même si Maman était vulgaire et me gênait quand j’avais des amis, et ça me fait encore « chier »… »

« Même si je suis en colère que nous n’ayons pas eu plus d’importance que mon beau-père si violent… »

« Même si personne ne s’intéressait à moi ni à ce que je ressentais… »

« Rachel » en revanche, du genre intelligente, une vraie gagnante (« je ne pleure jamais ») avait besoin de faire sortir sa colère vis à vis de sa mère qui l’avait maltraitée, afin d’accéder à la souffrance sous-jacente. (10 séances)

« Même si je ne peux pas lâcher ma colère parce que c’est le seul lien avec ma mère. Si je ne peux obtenir de l’amour, j’ai au moins ma colère… »

Elle s’est mise à pleurer, et elle fut soulagée.

Il n’y a pas de protocole « taille unique » pour travailler avec ces femmes. C’est un processus très personnel, et suis le courant (de la souffrance). Parfois nous terminons par le père absent ou la difficulté financière. Il y a cependant des techniques que j’utilise régulièrement telles que, la Technique du « Récit » pour des souvenirs traumatisants. J’utilise souvent l’Imagerie Guidée avant le « Tapping » dans le but de faire sortir la cliente de sa tête et se connecter à son cœur, ou rencontrer l’Enfant Intérieur. Je demande toujours dans quelle partie du corps elle ressent la douleur de la colère et de l’émotion.

« Même si j’ai ce trou noir dans mon corps.. »

« Même si ma gorge est nouée… »

« Même si j’ai cette brûlure au creux de l’estomac… »

 Les meilleures séances se passent quand je vais dans la « zone ». Je commence par les termes de la cliente et ensuite « quelque chose « en moi reprend, et une exagération pleine d’humour (« Même mon chat vomit quand il me voit ») ou alors une idée profonde surgit. Par exemple, en travaillant avec « Maya », dont les parents étaient toujours vivants, nous avons fait une réelle avancée quand j’ai dit à haute voix ce qui m’est venu comme ça:

« Je suis orpheline… »

À un certain moment (pas trop tôt), je commence à travailler avec la méthode des « Choix » de Pat Carrington. C’est une façon superbe de terminer une thérapie, il permet à la personne de rentrer chez elle avec quelque chose de positif. C’est particulièrement utile lorsqu’il y a moins de séances que prévues, parfois pour des raisons de ressources faibles.

« Même si j’ai cette croyance que je ne mérite pas d’être qui je suis…Je choisis d’autoriser mon esprit et mon âme de danser comme ils veulent. »

« Même si parfois j’ai l’impression que j’ai perdu la foi en moi… Je choisis de me faire confiance et de trouver la lumière en moi. »

Je tiens à rester en lien par une note personnelle, e-mails, ma newsletter mensuelle, un groupe de soutien en ligne.

Guérir les blessures émotionnelles d’une « Fille sans Mère » est le voyage d’une vie. Cependant, les résultats atteints simplement en trois à dix séances d’EFT –principalement au téléphone – sont impressionnants. Les clients parlent de « changements merveilleux » et de « miracles » dans leur vie. Ils peuvent se connecter à leurs enfants de façon plus aimante, ils sont moins sur la défensive dans les relations, il y a moins de tension dans leur corps, les paniques se calment, la joie et l’amour propre augmentent.

« A ce propos, je n’impose jamais le « pardon» à qui que ce soit. Parfois la compassion pour la mère (souvent blessée aussi) se présente, mais la plupart du temps les souvenirs douloureux sont neutralisés. Tout ceux qui ont vécu une zone de guerre émotionnelle la plus grande partie de leur vie savent combien cette sensation est magnifique

En définitive, une « Fille Sans Mère » trouve la guérison quand elle apprend à faire confiance au pouvoir d’amour et de bienveillance qu’elle a en elle. Mon objectif est de lui faire reconnaître ce que l’on ressent.

 

Carna Zacharias-Miller, EFT-CC, EFT-ADV

 

 

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